J’avais consacré en octobre dernier ma chronique (voir K202: Merveilleux oiseaux sur ce blogue grâce au moteur de recherche en bas de page) aux oiseaux et à toutes les activités humaines qui les menacent. 
 Cet hiver, au contraire, si vous vivez à la campagne ou en ville à proximité d’espaces arborés, vous avez pu constater une recrudescence des oiseaux. 
 J’ai même pu observer dans notre jardin des oiseaux que je n’avais jamais vus auparavant et assister à quelques petits concerts matinaux de merles, de pinsons, mésanges et même rossignols. 
 Cette renaissance hivernale n’est malheureusement pas une bonne nouvelle car elle liée à la présence d’espèces migratrices et l’article de Perrine Mouterde dans « Le Monde » de ce jeudi 26 janvier nous invite à …déchanter : « De moins en moins de merles noirs, de mésanges bleues ou de bouvreuils pivoines en mai, et de plus en plus de perruches à collier, de choucas des tours ou de pigeons ramiers en janvier. Au cours des dix dernières années, soit depuis 2012, 41 % des espèces d’oiseaux observés dans les jardins français au printemps ont vu leurs effectifs diminuer, alors que la moitié d’entre elles ont vu leur population augmenter en hiver. » Ainsi débute ce papier intitulé: « En France, les oiseaux disparaissent des jardins »
   Il relate les données d’une étude portant sur des années de suivi des oiseaux des jardins présentée par la LPO (ligue de la protection des oiseaux) et confirme le fort déclin des oiseaux communs… dont nos modes de vie sont largement responsables. Mettre des nichoirs dans nos jardins (hors de portée des chats, grands massacreurs d’oiseaux) est une bonne idée… mais c’est mieux d’y laisser pousser les herbes folles -une plus jolie expression que mauvaises herbes-, avec les arbres morts, ce sont de véritables garde-manger pour les insectes… et donc pour les oiseaux. 
 Évidemment l’usage massif des pesticides dans les champs, dans les vignes et encore parfois dans les jardins a provoqué l’effondrement des populations d’insectes. 
 Les fermes de nos ancêtres regorgeaient de coins propices à la construction des nids et je me souviens des vols d’hirondelles ( j’adore la sonorité de ce mot qui rime avec ailes) qui me frôlaient quand j’entrais dans l’étable de la ferme de mes grands-parents et des nids -constitués de terre séchée et de salive- arrimés aux poutres, nids où pépiaient des hirondeaux. 
 Les maisons d’aujourd’hui ne permettent que rarement aux oiseaux de construire leur nid. 


 Tout le monde est invité ce samedi 28 ou ce dimanche 29 à participer à l’étude de suivi des oiseaux et à procéder au comptage national des oiseaux des jardins en allant sur le site de la LPO
 Des fiches mises en ligne aident à reconnaître la cinquantaine d’oiseaux les plus communs. L’an dernier 30 000 personnes ont participé à ce comptage. Au total ce sont 6,5 millions de données qui ont été réalisées dans près de 100 000 jardins (publics ou privés) à travers la France. 
 À vos jumelles pour une heure d’observation et de science participative  ce week-end… et sachez que regarder les oiseaux et les observer procure du bien-être et contribue à préserver votre vivacité d’esprit, selon plusieurs études scientifiques! 
 Et si vous voulez savoir pourquoi les hirondelles migrent au printemps et à l’automne ce lien est pour vous:
https://www.rustica.fr/faune-sauvage/hirondelles-leur-migration,16771.html

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