Tout le monde connaît l’histoire de Greta Thunberg, lycéenne suédoise de seize ans qui a décidé un jour d’août 2018 de sécher les cours et de s’asseoir chaque vendredi devant le parlement avec une pancarte sur laquelle elle a écrit : “Grève de l’école pour le climat“. On sait aussi que , grâce aux réseaux sociaux qu’elle a su intelligemment mobiliser, elle a fait des émules jusqu’en Afrique où la jeune ougandaise Hilda Flavia Nakabuye s’est mise en grève pour sauver le lac Victoria.
Ce mouvement de désobéissance civile, davantage porté par des jeunes femmes , résonne comme une note ténue d’espoir dans un monde qui a plutôt tendance à s’acheminer vers la désespérance.
” Pourquoi devrais-je étudier pour un avenir qui pourrait bientôt ne plus exister, alors que personne ne fait rien pour sauver cet avenir ” dit Greta Thunberg avec un bon sens qui manque à tous les dirigeants du monde. Elle prendra la parole ce 23 juillet devant l’assemblée nationale pour redire que l’année 2020 est notre dernière chance, comme elle l’a dit à la COP24, d’infléchir la courbe des émissions de gaz à effet de serre. En affirmant calmement :”Si les solutions sont introuvables à l’intérieur du système, peut-être devons-nous en changer.” Greta Thunberg nous dit qu’il faut changer le monde plutôt que le regarder s’effondrer. “Plus tard, je voudrais être vivant” ou “Ta planète, tu la préfères bleue ou bien cuite?” Ce sont les mots qu’on a pu lire sur les pancartes brandies par de tous jeunes manifestants à travers le monde.
J.M.G. Le Clézio, prix Nobel de littérature a compris la portée de la parole de Greta: “Elle parle pour elle, pour sa génération, mais aussi pour ses enfants à naître, et au-delà des humains, pour notre Terre tout entière, dans sa précieuse et fragile beauté. Écoutons-la. Entendons-la. Il est peut-être encore temps.”
Mais laissons-lui le dernier mot, écoutons sa voix qui jaillit dans ce petit livre de 32 pages qu’il faut lire et offrir pour agir:

“Les adultes continuent de dire:
“C’est notre devoir de donner de l’espoir aux jeunes.”
Mais je ne veux pas de votre espoir.
Je ne veux pas que vous soyez pleins d’espoir.
Je veux que vous paniquiez.
Je veux que chaque jour vous ayez peur comme moi.

Et puis je veux que vous agissiez.
Je veux que vous agissiez comme si notre maison était en feu.
Parce qu’elle l’est.”

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