C’est le 6 mai 2018 que j’ai envoyé à quelques amis mon premier kaléidoscope qui démarrait par une citation des Shadoks – toujours frappée ( mais pas trop !) au coin du bon sens: « il vaut mieux mobiliser son intelligence sur des conneries que mobiliser sa connerie sur des choses intelligentes. »

   Il avait été suscité par un documentaire, diffusé à la télévision, toujours visible, et qui n’a, hélas, rien perdu de son actualité : les 3h20 des Routes de l’esclavage devraient être montrées chaque année dans tous les lycées de France.

   Aujourd’hui deux cents personnes reçoivent chaque semaine cette chronique… mais je ne sais combien de personnes la lisent.

   Je sais que vous êtes nombreux à la diffuser autour de vous, et je suis heureux que mes petites bouteilles à la mer accostent de temps en temps sur de nouveaux rivages.

   Je suis reconnaissant à notre fils Quentin de m’avoir offert, en octobre 2020 pour mes 70 automnes ce blogue

qui regroupe tous mes envois et qui a eu droit à 50 000 visites… mais peu de commentaires qui sont pourtant toujours les bienvenus.

   Le paragraphe qui suit s’adresse à mes lecteurs peu familiers des blogues pour leur dire que les moteurs de recherche sont une invention géniale qui permet de retrouver en quelques secondes l’article que vous cherchez: il vous suffit d’écrire dans l’onglet « Rechercher » situé en bas de page. Si vous tapez « chardonneret » huit kaléidoscopes vous sont proposés, six pour coccinelle, huit pour libellule… et deux pour sérendipité ou raton laveur.

   Les mots « écrivain, poésie, photographie, cinéma, oiseau, ou planète » reviennent plus de quarante fois.

    Je vous laisse découvrir les occurrences d’ « inégalités, injustice, écologie… livre ou librairie »! … et de deviner les écrivains les plus cités.

   Vos critiques sont les bienvenues et vous pouvez aussi me dire vos kaléidoscopes préférés. Je vous dirai la prochaine fois ceux que j’affectionne.

   Je veux remercier ici ceux à qui, au fil de ces six années, j’ai confié, pour un ou plusieurs numéros, les clés de ce kaléidoscope: Claudie Gallay, Joël Vernet, Jean-Yves Loude, Daniel Renault, Didier Pobel, Christian Dubouloz… et peut-être un jour vous qui me lisez en ce moment ?

   Un immense merci à Mireille Baudrand qui traque efficacement chaque samedi matin les scories, erreurs et imperfections.

   Je me souviens que la mort des écrivains, dessinateurs, chanteurs… en bref des créateurs, a suscité de nombreux kaléidoscopes. Par ordre de sortie de scène au cours de ces six années: Aharon Appelfeld, Hubert Mingarelli, Graeme Allwright, Luis Sepúlveda, Philippe Jaccottet, Julos Beaucarne, René de Obaldia, Jacques A Bertrand, Russell Banks, Cormac McCarthy, Jørn Riel, Hubert Reeves…

   Je ne pensais pas en évoquant il y a deux semaines « Baumgartner », l’émouvant dernier livre de Paul Auster, dont il pressentait que ce serait l’ultime, qu’il disparaîtrait si vite. Mais comme le dit l’ « anagrammeur » fou Jacques Perry-Salkov repéré par notre fils Jonathan « PAUL AUSTER est mort, PAS L’AUTEUR ». 

   En attendant de le faire revivre à Lucioles en compagnie de son éditrice, je lui dédie ce kaléidoscope et les quelques « souvenirs » épars de cet écrivain étourdissant d’inventivité:

   Je me souviens que le premier livre de Paul Auster a été aux États-Unis refusé par 17 éditeurs.

   Je me souviens de ma découverte émerveillée de Cité de verre, le premier livre de Paul Auster traduit en français chez Actes Sud en 1987.

   Je me souviens que Moon Palace m’avait enthousiasmé par son inventivité et sa capacité à nous faire partager le destin hors norme de Marco Stanley Fogg et que j’étais triste de l’avoir terminé.

   Je me souviens du magnifique cadeau que nous avaient fait Françoise Nyssen et Jean-Paul Capitani en convainquant Paul Auster de venir à la librairie Lucioles en janvier 2009 pour la parution de Seul dans le noir.

   Je me souviens de la joie de Paul Auster, ce 13 janvier 2009 à une semaine de l’investiture de Barack Obama, après les deux mandats calamiteux de George W. Bush.

   Je me souviens de la belle voix grave de Paul Auster, voilée par la fumée de ses petits cigares hollandais.

   Mon ami Pierre Guinot-Deléry, l’auteur d’un kaléidoscope que vous pourrez retrouver grâce au moteur de recherche, me fait l’amitié de présenter son dernier livre « Souvenirs aléatoires d’un technocrate » un parcours où est évoqué son expérience de sous-préfet à Vienne, à la librairie Lucioles ( qu’il fréquentait chaque samedi !) le vendredi 17 mai à 19heures. Le lien est lui aussi en bas de page du blogue.

  En attendant vos messages et remarques, prochain kaléidoscope le samedi 25 mai.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *