Je ne pensais pas revenir si rapidement sur le sort de notre planète “Bleue comme une orange ” selon les mots de Paul Éluard.
Dans mon avant-dernier kaléidoscope je parlais de Greta Thunberg, reçue depuis à l’assemblée nationale par des députés ( dont certains ont voté dans la foulée le CETA, un accord de libre-échange -les mots sont vraiment piégés – avec le Canada dont l’exploitation des sables bitumineux de l’Alberta est l’une des pires catastrophes écologiques de la planète.)
Une petite semaine après cette réception, nous apprenons que notre terre vit à crédit :En 210 jours, l’humanité a consommé plus de ressources que la planète ne peut en générer en une année entière. En 1971, ce seuil calculé par l’ONG Global Footprint Network, le jour du dépassement était atteint le 24 décembre. Aujourd’hui, si tout le monde consommait comme nous, les Français , le jour du dépassement serait le 3 mai et il nous faudrait 2,9 planètes, un peu mieux que les États-uniens à qui il en faut 5.
Greta Thunberg nous dit: “Nous ferons nos devoirs( à l’école) quand vous ferez le vôtre ( sauver la planète).
Au rythme actuel, nous courons vers un réchauffement planétaire de 5,5° à l’horizon 2100. Nous ne serons pas là pour vérifier mais nos petits enfants, si !
Comme nous sommes en train de le constater nous sommes déjà entrés dans le temps de la souffrance climatique. Notre inaction n’est pas inéluctable et si le climat était une banque, nous l’aurions déjà sauvé.
Quelques notes d’espoir cependant : deux états brésiliens, Santa Catarina et Parana, ont décidé sur leur territoire l’interdiction de la fracturation hydraulique et la banque européenne a “annoncé” qu’elle “souhaitait” arrêter totalement de financer les énergies fossiles. Les guillemets sont de moi!
Le WWF insiste sur les leviers d’action possibles. « S’agissant des émissions de gaz à effet de serre, qui représentent 60 % de l’empreinte écologique mondiale, en les diminuant de 50 %, nous pourrions gagner 93 jours dans l’année, soit faire reculer le jour du dépassement en octobre », explique l’ONG. La division par deux de protéines animales, elle, permettrait de gagner une quinzaine de jours par an. Dix jours pourraient encore être grignotés en divisant par deux le gaspillage alimentaire, avance encore le WWF, rappelant que 30 % de la production agricole mondiale est perdue ou gaspillée.
Nous ne devons pas nous résoudre à l’impuissance et arrêter de scier consciencieusement la branche sur laquelle nous sommes assis. La grève pour le climat du 20 septembre marquera le coup d’envoi d’une semaine de mobilisations dont j’aurai l’occasion de reparler.
La semaine prochaine, promis ! Je fais un kaléidoscope plus rigolo!
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