L’inaction climatique de l’État français a été condamnée fin 2021 par le tribunal administratif de Paris. Il devrait réparer les dommages qu’il a causés avant le 21 décembre 2022.
Notre vote aux législatives peut peser pour obliger le prochain gouvernement à respecter les engagements carbone pris entre 2015 et 2018. On est loin du compte en effet puisqu’on a émis 15 millions de tonnes de gaz à effet de serre de plus que les engagements pris par l’État. Pour en savoir davantage rendez-vous sur le site du National Geographic:
https://www.nationalgeographic.fr/environnement/laffaire-du-siecle-letat-francais-condamne-pour-inaction-climatique-ce-que-ca-change
Fin du monde ou fin du mois? C’était le titre de mon 170ème kaléidoscope. En voici un paragraphe qui est plus que jamais d’actualité:
” Pour éviter la fin du monde, nous n’avons pas d’autre choix que celui de combattre les inégalités sur toute la planète: taxer les plus riches qui polluent le plus pour que les états soit capables d’assurer le financement des dépenses de santé, de culture, d’éducation… et il faut que ces “dépenses” soient conçues comme des “investissements” indispensables pour donner à chaque être humain des conditions d’existence dignes, sans l’angoisse permanente de la fin du mois.”
Dans l’édition augmentée de son livre paru aux éditions “Les Petits Matins” ( Le Grand Soir n’est pas loin!) “Insoutenables inégalités”, l’économiste Lucas Chancel affirme que “les plus riches nous conduisent dans le mur”: “Le patrimoine financier de 63 milliardaires émet 152 millions de tonnes de CO2 en une année, soit autant de gaz à effet de serre que celui de presque 50 % des Français.”Comme le dit Lucas Chancel dans un entretien récent publié dans L’Obs: ” C’est simple: les inégalités de richesse engendrent des inégalités de pollution. En moyenne, un Français émet chaque année 8,7 tonnes d’équivalent dioxyde de carbone(CO2). Sauf que les 10 % les plus riches émettent 25 tonnes de CO2 et qu’à l’autre bout de l’échelle, la moitié de la population française n’en émet que 5 tonnes- ce qui correspond à l’objectif de réduction des émissions fixées par l’accord de Paris pour 2030.”
Au lieu d’imposer une taxe carbone qui impacterait les revenus des plus pauvres, Lucas Chancel propose d’instaurer un ISF climatique qui rapporterait beaucoup plus que l’ISF supprimé par Macron, dans la mesure où il serait sans niche fiscale. À terme il nous permettrait de nous débarrasser des énergies fossiles. Le temps presse, plus que jamais, si nous ne voulons pas nous retrouver dans cinq ans avec l’extrême-droite au pouvoir. Réduire fracture sociale et fracture climatique est une priorité absolue. La page Économie du journal “Le Monde” affirme sur six colonnes ce vendredi 22 avril:
Les salaires des PDG ont quasi doublé en 2021
Et en sous-titre ” Tous les dirigeants du CAC 40 ont vu leurs revenus progresser bien plus vite que ceux de leurs salariés.” Et un analyste chez Proxinvest ( vu le nom, ce ne doit pas être une officine proche de la France Insoumise! ) appelle à un plafonnement des hauts revenus et affirme que ” La création de valeur provient avant tout des salariés qui se lèvent tous les matins pour aller travailler.”
Mettons un coup d’arrêt à cette fuite en avant mortifère. Il est déjà trop tard pour limiter le réchauffement à 1,5 % mais on peut encore limiter les dégâts en développant les énergies renouvelables, en réduisant -puis supprimant les pesticides- ( chaque année 60 000 tonnes sont répandues sur les cultures en France). Il faut arrêter l’artificialisation des sols et contraindre à la rénovation des logements. Il faut arrêter le gaspillage alimentaire, diviser par deux la consommation de protéines animales.
Le nouveau rapport du GIEC nous montre que le scénario catastrophe d’une augmentation de plus de 5° d’ici la fin du siècle est possible… si nous n’agissons pas.
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