« Laisser ce panneau allumé quand on nous demande la sobriété, c’est absurde. »C’est le message placardé dans la nuit du samedi 18 au dimanche 19 février dans une quarantaine de villes sur les panneaux publicitaires lumineux, majoritairement ceux de J.C Decaux. 

Vert, journal indépendant d’actualité en ligne sur l’écologie dont j’ai parlé à plusieurs reprises (en particulier dans ma 192ème chronique à retrouver sur ce blogue.) relaie cette information qui n’a pas vraiment envahi les colonnes de nos journaux!   « Les militants d’Alternatiba, ANV-COP21, Extinction Rébellion France, Greenpeace France… ont éteint ou recouvert près de 2400 panneaux à travers le pays, en particulier à Rouen, Strasbourg, Dijon, Lyon… et Vienne où j’ai pu constater qu’ils étaient encore en place dimanche après-midi. 

   « D’après un sondage publié en décembre, 85 % des Français sont favorables à la réduction des écrans numériques publicitaires présents dans l’espace public. » Ils sont même 54 % à souhaiter leur interdiction.
   Une pétition signée par 60 000 personnes demande l’extinction des façades, enseignes, vitrines, écrans de tous les commerces dès leur fermeture ; ainsi que l’extinction complète, quelle que soit l’heure de la journée, de l’ensemble des panneaux publicitaires lumineux et des écrans numériques dans l’espace public.

   Selon l’Ademe ( agence de la transition écologique) un seul écran publicitaire dévore chaque année 2000 KWh, l’équivalent des besoins d’un ménage moyen ( hors chauffage et eau chaude) … et on ne parle pas des 8000 kilos de matériaux nécessaires pour produire un panneau de 200 kilos.
    L’Ademe nous dit encore que l’éclairage public correspond à 41 % de la consommation d’électricité des communes et émet annuellement 670 000 tonnes de CO2.

   L’éclairage artificiel nocturne, public ou commercial, est nuisible à tous points de vue : non seulement il gaspille l’énergie -produite majoritairement par les centrales nucléaires- mais il nous empêche d’admirer la voûte céleste et cause la mort de centaines de millions d’oiseaux et d’insectes chaque année.

   Étonnamment tout cela nous ramène à l’origine  de l’expression « Tomber dans le panneau », le panneau, au départ un morceau d’étoffe, désigne le filet pour attraper des oiseaux et prend au XVIème la valeur métaphorique de piège dans l’expression « tendre un panneau » ou « tomber dans le panneau ». 

Pour terminer sur une note optimiste, Vert, -le média qui annonce la couleur- nous apprend aussi que pour financer la lutte contre le dérèglement climatique, des ultra- riches se proposent  de mettre la main au portefeuille. Dans une lettre ouverte aux dirigeants politiques, deux cents millionnaires dont l’acteur Mark Ruffalo ou les héritiers de l’empire Disney, réclament d’être davantage taxés. Je n’ai trouvé dans la liste ni Total ni Bernard Arnaud. Étonnant non ! Comme aurait dit Pierre Desproges.

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