C’est en octobre 2015 que Maxime Combes publiait “Sortons de l’âge des fossiles!” sous-titré “Manifeste pour la transition”. Le moins qu’on puisse, presque sept ans après, c’est que cette injonction, n’a pas été reprise par ceux qui nous gouvernent. Cet état des lieux fondé sur des données scientifiques était un appel à la raison et à l’urgence des mesures à prendre.

   Son nouveau livre qui vient de paraître, co-écrit avec le journaliste Olivier Petitjean pose la question déjà posée dans le précédent de l’usage qui est fait de l’argent public: “UN POGNON DE DINGUE mais pour qui?” sous-titré “L’argent magique de la pandémie”. 

   “L’argent magique existe : ce sont les entreprises privées qui en profitent. En 18 mois de pandémie de COVID-19, elles ont obtenu 240 milliards d’euros d’aides publiques, le plus souvent sans conditions écologiques, fiscales et sociales.”

   L’expression “Un pognon de dingue!” fait évidemment référence à la phrase d’Emmanuel Macron affirmant “mettre un pognon de dingue dans les minima sociaux” alors que, selon les données du ministère du travail, 45 milliards étaient alloués aux chômeurs en 2019… contre près de 75 milliards en allègement du coût du travail qui bénéficie essentiellement aux entreprises privées.

   Dans le chapitre intitulé “Quand l’argent public subventionne les suppressions d’emplois” les auteurs montrent que les aides publiques aux entreprises privées l’ont été sans conditions contraignantes. On aurait parfaitement pu leur interdire de donner des dividendes aux actionnaires et de supprimer -dans le même temps- des milliers d’emplois.

   Au mantra de Bercy “Les dividendes d’hier sont les investissements d’aujourd’hui et les emplois de demain”, Maxime Combes oppose une autre devise “Les suppressions d’emplois d’hier sont les profits d’aujourd’hui et les dividendes de demain.”

  “Sur les douze entreprises qui affichaient les bénéfices les plus importants au premier semestre 2021, sept figurent également parmi celles qui ont supprimé le plus d’emplois l’année précédente.” Selon les calculs des auteurs “entre 2000 et 2019, l’effectif du CAC 40 en France a diminué de 12 % alors même que son effectif mondial augmentait de 26 %, son chiffre d’affaires de 74 %, ses bénéfices de 77 %. Quant aux dividendes versés chaque année ils ont augmenté en presque 20 ans de 265 %.”

   Cet ouvrage, clair et documenté, tord le cou à beaucoup d’idées reçues et montre en conclusion que ce refus de conditionner les aides est un choix politique.

   Il nous invite à l’action et on se prend à rêver que le parlement que nous élirons dans quelques jours agisse enfin dans l’intérêt général: ” Pas de droit à des aides sans devoirs sociaux, écologiques, démocratiques, fiscaux est un principe susceptible d’obtenir un large appui dans l’opinion publique, au-delà même de bien des divisions partisanes établies.”

   Comme en 2015, Maxime Combes sera à Vienne pour présenter son dernier livre. J’aurai à nouveau le plaisir d’animer cette rencontre organisée en partenariat avec le groupe ATTAC Vienne Pays rhodanien ce mercredi 1er juin à la librairie Lucioles à 19h.

(Sur inscription à cet émile: rencontrelucioles@gmail.com )

   En attendant, vous pouvez aller sur “Allo Bercy”, opération d’alerte lancée par Maxime Combes qui débusque, jour après jour, les entreprises profitant de la générosité publique sans en avoir besoin:

https://allobercy.multinationales.org/

            Bonus floral!

   Mon dernier kaléidoscope consacré en grande partie aux coquelicots vous a inspirés!

Merci à Anne et Claire qui m’ont toutes les deux envoyé le beau texte d’Anne Sylvestre et à Joël Vernet qui nous offre un beau poème publié en 2008 dans un recueil intitulé : “Une barque passe près de ton seuil”. Ce livre sera repris à l’automne dans le premier volume de l’œuvre poétique de Joël Vernet. Promis, je vous en reparlerai !

 Retrouvez ces deux textes à la fin de mon 189ème kaléidoscope: “printemps, acacia, coquelicot et iris.”

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