Je me souviens des girafes multicolores de Mordillo.

Je me souviens des cous en forme de cœur des girafes amoureuses de Mordillo.

Je me souviens des mini-puzzles Mordillo.

Je me souviens de ce taureau pénétrant dans un stade de foot et des joueurs massés derrière les cages.

Je me souviens du dessin d’un amoureux rejoignant de manière acrobatique sa belle installée dans un lit au cœur d’un labyrinthe.

Je me souviens que Mordillo avait fui la dictature argentine et s’était installé à Paris, comme son compatriote Julio Cortázar.

Je me souviens que les personnages de Mordillo, créés en France, étaient muets parce que leur auteur ne parlait pas français.

Je me souviens de ce dessin de Mordillo réalisé pour Amnesty International : un homme embarqué par la police pour avoir peint son toit en rose dans une ville où tous les toits sont gris.

“Les mots sont pour moi de pures onomatopées, des sons dont la signification m’est étrangère et secondaire” disait Guillermo Mordillo qui vient de mourir. On peut retrouver son univers placé sous le signe du rire et de l’absurde, son art permanent du décalage, ses dessins aux couleurs acidulées, son personnage central en blanc qui tranche sur un ensemble bariolé en allant sur son site officiel qui propose aussi de courtes animations hilarantes : https://mordillo.com

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