Un de mes perspicaces lecteurs me fait remarquer que la tarte tropézienne au menu de mon dernier kaléidoscope s’est également invitée au sommet des deux géants de la pensée à Singapour. Le gendarme de Saint Tropez mène son enquête sur cette coïncidence…mais est-ce vraiment une coïncidence ?!
Pour changer des tartes à la crème , le kaléidoscope septième du nom, se devait de proposer quelques grains de sagesse que j’emprunte au sage Tao Li Fu.

L’ombre de l’éléphant
et l’ombre du coquelicot
ont le même poids.

Le braiement de l’âne peut dire Je t’aime
aussi bien que le chant du rossignol .

L’air est invisible
mais c’est lui qui tient l’oiseau.

Le premier homme que tue un soldat,
c’est lui-même.

Si tu veux voir la vie du bon côté,
ferme un œil .

En lisant cette dernière maxime du sage Tao Li Fu on peut se demander s’il n’a pas eu connaissance de cet aphorisme de Joseph Joubert qui écrit dans ses carnets :

Quand mes amis sont borgnes, je les regarde de profil.

Cet anachronisme n’aurait rien d’étonnant quand on apprend que le sage Tao Li Fu est une invention du malicieux poète Jean-Pierre Siméon: Le livre des petits étonnements du sage Tao Li Fu est un magnifique petit livre typographié à l’ancienne par Cheyne éditeur avec de somptueuses calligraphies de Lei Pingyang.

Je ne résiste pas au plaisir de vous offrir quelques autres petits étonnements :

Si ton âne ne va pas assez vite,

Il ne sert à rien de l’appeler cheval.

Attends que ta colère

comme le vent se fatigue.

Quand les vents sont contraires

appuie sur eux ton échelle et grimpe.

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