Le quotidien Libération a enquêté pendant un an pour retracer l’itinéraire de Lin, Philippine de 45 ans, réduite en esclavage par ses riches employeurs franco-libanais et emprisonnée dans leur maison de la région parisienne. Ils lui avaient confisqué son passeport, elle se nourrissait avec les restes et ils  la payaient si peu qu’elle ne pouvait même plus envoyer de l’argent à ses enfants.

   Profitant de travaux dans la maison, en juillet 2022, Lin a réussi à s’enfuir –après 12 ans d’enfermement– grâce au CCEM (comité contre l’esclavage moderne).

   Pendant des mois «Libération» a suivi cette mère de  famille et rencontré ses enfants près de Manille.

   Mais ce qui est le plus effrayant, c’est qu’il ne s’agit pas d’un cas isolé. On estime à un million le nombre de Philippines «poussées chaque année à s’exiler pour se vendre comme domestiques à n’importe quelle condition afin de nourrir leur famille restée au pays (…). Des milliers d’agences de recrutement profitent de cette misère pour développer leur business. Une sorte de traite des femmes qui s’effectue au vu et au su de tout le monde.»

   À l’heure où j’écris ces lignes, la plainte contre les «employeurs» de Lin a été classée sans suite!

   Combien, parmi les 20 000 Philippines employées en France, sont exploitées de la sorte en toute impunité?

   Mon premier kaléidoscope, il y a maintenant plus de cinq ans, était consacré à l’indispensable documentaire, toujours disponible «Les routes de l’esclavage». 

   Mon 25ème présentait le numéro 221 de l’hebdo le 1 ( le n° 448 -en vente en librairie- est, cette semaine consacré à «WAGNER le bras armé de Poutine») intitulé froidement «Esclavage ça se passe près de chez vous». Il nous rappelait qu’il y a aujourd’hui en France près 230 000 personnes victimes de l’esclavage. Dans le monde 40 millions dont 10 millions d’enfants. Et parmi elles 25 millions victimes de travail forcé et 4,8 millions exploitées sexuellement. À retrouver sur le blogue avec le moteur de recherche en écrivant «Esclavage».

   En consultant les documents plus récents de l’OIT ( Organisation internationale du travail) j’espérais une petite amélioration de la situation. Hélas non: nous sommes passés de 40 à 50 millions d’esclaves dans le monde, surtout des femmes et des enfants.

    Post-Scriptum qui n’a rien à voir comme on disait au dernier millénaire… et qui conclut sur une note plus optimiste:

  Pour la neuvième fois, les communes de Seyssuel et de Chasse accueillent le Sentier Art Nature.

   Il faut saluer l’opiniâtreté des MJC des deux villages qui invitent cette année dix artistes à s’emparer du sentier qui longe le joli ruisseau nommé le Gorneton.

   Partez dès ce samedi 27 mai à la découverte de ces œuvres créées avec les matériaux de la nature.

    Cette année 30 classes de la région ont participé à cette biennale.

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