Sous les saules

je te porte dans mes bras et je te sens vivre.

Ensuite nous sortons dans la lumière et, pour la première fois,

tu vois le ciel et tu le montres et tu le nommes.

C’est vrai ; tout au bout de tes mains

le ciel est grand et bleu.

C’est à travers les yeux de Cecilia, sa petite-fille, à travers son regard que le poète Antonio Gamoneda décrit, avec les mots du quotidien, le monde.
Ce recueil, en édition bilingue, magnifiquement édité par les éditions Lettres Vives, dans la collection Terre de poésie, est comme le dit Jacques Ancet, le traducteur ” une parenthèse heureuse dans l’œuvre sombre et tourmentée d’Antonio Gamoneda.”

Sur l’étang

les colombes tournent autour de ta tête.

Quand leurs ailes frôlent tes cheveux, je me penche et je vois ta clarté dans l’eau

et je suis dans ta clarté et je ne me reconnais pas :

je suis auréolé de colombes

à l’intérieur de l’eau. En toi.

Plongez-vous dans cette poésie transparente, dans ce bain de jouvence qui nous fait regarder autrement le monde.

Comme si tu te posais sur mon cœur, qu’il y avait de la lumière dans mes veines et que doucement je perdais la tête ; tout est certitude dans ta clarté :

tu t’es posée sur mon cœur,

Il y a de la lumière dans mes veines,

j’ai doucement perdu la tête.

CECILIA
d’ ANTONIO GAMONEDA

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