Les heureux habitants de Vienne et des environs pourront se consoler de toutes les misères de ce monde en allant voir des films … qui, pourtant, ne les éludent pas.

Les invisibles de Louis-Julien Petit vous plongera dans l’univers d’un centre d’accueil pour femmes dans le nord de la France que le maire décide de fermer. Une comédie sociale juste et drôle où des femmes qui jouent leur propre rôle permettent au spectateur de se mettre à leur place.

Le premier film de la réalisatrice indienne Rohena Gera intitulé Monsieur nous fait découvrir le quotidien de domestique de Ratna à Bombay. À 19 ans, elle arrive de sa campagne, veuve d’un mari qu’elle n’a pas choisi. Son maître , Ashwin , est le fils d’une riche famille de Bombay.
Deux mondes que tout oppose vont se découvrir, s’apprivoiser.
BLa réalisatrice n’élude ni les pesanteurs ancestrales de la campagne comme de la ville, ni les inégalités de castes et de classes.
Ce film pudique et sensible donne un véritable poids aux silences de ces deux solitaires . Il va s’illuminer avec le rêve que va tenter de réaliser la jeune femme.
Et surtout ne manquez pas la dernière image du film.

Cineclap vous présente encore un premier film, révélé à Cannes en 2018. Nous les coyotes est un film américain réalisé par deux Français, Hanna Ladoul et Marco La Via.
Amanda et Jake débarquent à Los Angeles et les galères s’enchaînent pour ce jeune couple qui s’attendait à être mieux accueilli dans la “cité des anges” ! À l’issue de cette errance urbaine de 24 heures, Amanda et Jake auront perdu une partie de leur innocence et de leurs illusions.
BNous sommes ravis qu’ Hanna Ladoul et Marco La Via aient accepté de venir présenter leur film le mardi 29 janvier à 19h30.
Nous les coyotes sera programmé ensuite du 30 janvier au 4 février.

Jamais deux sans trois! Encore un premier film, réalisé par l’acteur américain Paul Dano qui avait débuté sa carrière en jouant le rôle de l’ado mutique dans l’irrésistible road-movie déjanté “Little miss Sunshine”!
” À l’automne de 1960, alors que j’avais seize ans et que mon père était momentanément sans emploi, ma mère rencontra un homme du nom de Warren Miller et tomba amoureuse de lui.” Telle est la première phrase d’ Une saison ardente de Richard Ford, l’un des plus grands écrivains américains de notre temps, un roman dont la lecture, à sa sortie en 1991, m’avait profondément touché.
La réussite de Wildlife, le film que Paul Dano a tiré de ce grand livre, tient au fait qu’il n’a pas changé le point de vue du roman: c’est le regard de Joe qui structure le film, le regard anxieux et fragile d’un adolescent qui voit, impuissant, se déliter le couple de ses parents . La force du film est dans ces regards silencieux qui masquent un profond désarroi; tous les non-dits sont perceptibles. Paul Dano a réalisé un film pudique sur l’adieu à l’enfance, par petites touches. On se croirait parfois dans ces tableaux d’Edward Hopper avec ces personnages immobiles, comme perdus dans un environnement, ou plutôt un décor, qui les dépasse.
J’aurai le plaisir de présenter ce film qui sera projeté à Vienne du 6 au 12 février au cours d’une soirée spéciale le jeudi 7 février à 19h30 à la lueur de l’œuvre de Richard Ford qui nous avait fait l’amitié de venir à deux reprises à la librairie Lucioles.

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