J’ai vu une fleur sauvage
Quand j’ai su son nom
Je l’ai trouvée plus belle

Ce haïku mis en exergue du livre J’ai vu une fleur sauvage désigne l’ambition de son auteur : faire connaître les fleurs de nos campagnes. “Des splendeurs à portée de chacun, mais que l’on peut piétiner toute sa vie sans jamais se pencher pour les admirer.”
Ce florilège nous fait découvrir une petite cinquantaine de fleurs, parmi les plus connues comme le pissenlit Dent-de-lion aux vertus diurétiques, comme son nom l’indique, entièrement comestible : ses feuilles en salade, ses boutons floraux en omelette et même ses fleurs en confiture. J’ai essayé ! Cela ne vaut pas la framboise ou la groseille mais l’expérience-un peu chronophage- est à tenter!
Tout le monde connaît aussi le myosotis, la pervenche ou la pâquerette  -parfois appelée Fleur de Pâques- , modèle réduit de marguerite, elle aussi comestible et annonciatrice du printemps: “Un chef-d’œuvre de miniaturisation végétale obtenu par une longue succession de générations et de sélections naturelles telles que Darwin a pu les décrire.”
On apprend que la bardane -vous avez sûrement lancé un jour ses capitules pourpres sur les chandails ou les cheveux de vos petits camarades qui ont eu toutes les peines du monde à s’en défaire – a donné à quelqu’un qui avait passé des heures à débarrasser son chien de toutes les boules de bardane qui s’étaient accrochées dans son pelage, l’idée d’inventer la bande velcro : vel comme velours, cro comme crochet: la nature est inventive!
Le livre détruit quelques idées reçues comme celle qui considère le lierre comme un parasite des arbres. ” S’il monte, c’est uniquement pour prendre la lumière. La preuve, c’est qu’il grimpe aux poteaux électriques.” Et ses baies précoces sauvent la vie de nombreux oiseaux.
Le cyclamen de Naples, la carotte sauvage, la lunaire annuelle ou monnaie du pape, la stellaire holostée- une de mes préférées – n’auront plus de secrets pour vous après la lecture de ce livre qui vient tout juste de sortir en poche dans la collection Points.
Mais, cher ami, me font remarquer au fond de la classe les quelques lecteurs que je n’ai pas perdus en chemin, tu as omis de nous fournir le nom de ce botaniste en herbe!
Que nenni, il est temps que je vous dévoile son nom que les plus avisés d’entre vous ont déjà deviné : un de nos plus célèbres astrophysiciens, l’auteur de Patience dans l’azur, Poussières d’étoiles, L’heure de s’enivrer
Le livre , sous-titré l’herbier de Malicorne, du nom du village bourguignon d’Hubert Reeves est illustré par les belles photos de Patricia Aubertin. Allez les admirer sur le beau site internet intitulé “L’herbier d’Hubert Reeves”.

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