J’ai toujours aimé les contes, en lire, en écouter, en raconter à mes enfants. K
Je me souviens d‘Henri Gougaud (que j’ai eu la chance d’accueillir plusieurs fois à la librairie ) et de sa belle voix rocailleuse racontant “Nuage-d’Avril et les taches blanches du soleil ” que vous pouvez trouver dans le recueil intitulé “L’arbre aux trésors “.
Allez faire un tour sur son remarquable site ou écouter ses très nombreuses vidéos. Et s’il passe près de chez vous, courez !
“Les contes sont peut-être les éveilleurs d’un savoir impossible à dire autrement ” écrit -t-il. Une sentence que JeanClaude Carrière aurait pu mettre en exergue de son recueil “LE CERCLE DES MENTEURS, contes philosophiques du monde entier “.
“Au début, les hommes se racontaient les mythes, qui étaient vrais, car ils avaient pour auteur le cosmos. Puis les conteurs sont arrivés et ont inventé les histoires. Ils furent les premiers menteurs, suivis de beaucoup d’autres .”
Il est difficile de faire un choix dans ce recueil de près de 1000 contes. En voici deux parmi les plus courts pour vous mettre l’eau à la bouche.

Le prix des œufs
L’histoire suivante se racontait en Pologne dans les temps difficiles.
Une femme entre dans une épicerie et demande une douzaine d’œufs.

  • C’est vingt kopecks, lui dit l’épicier.
    -Vingt kopecks ! Mais le crémier, de l’autre côté de la rue, les vend quinze kopecks la douzaine !
  • Alors, achetez vos œufs en face !
  • Malheureusement, il n’en a plus.
  • Eh oui, dit l’épicier. Moi aussi, quand je n’en ai plus, je les vends à quinze kopecks.

Le meilleur fils
Une histoire éthiopienne nous montre un vieil homme qui, sur le point de mourir, appela ses trois fils et leur dit:

  • Je ne peux pas diviser en trois ce que je possède. Cela laisserait trop peu de bien pour chacun de vous. J’ai décidé de donner tout ce que j’ai, par héritage, à celui qui se montrera le plus habile, le plus intelligent. Autrement dit à mon meilleur fils. J’ai posé sur la table une pièce de monnaie pour chacun de vous. Prenez-la. Celui qui, avec cette pièce de monnaie, achètera de quoi remplir la case, aura tout.
    Ils partirent. Le premier fils acheta de la paille, mais il ne parvint qu’à remplir la case jusqu’à mi-hauteur. Le deuxième fils acheta des sacs de plumes, mais il ne réussit pas davantage à remplir la case.
    Le troisième fils – qui eut l’héritage – n’acheta qu’un seul petit objet. C’était une bougie. Il attendit la nuit, alluma la bougie et emplit la case de lumière.
  • Pour le douzième kaléidoscope, je vous propose de m’envoyer vos contes préférés. Je suis impatient de les découvrir.
  • Une autre fois, je donnerai la parole à Nasreddine, ce personnage mythique de la culture musulmane qui vécut en Turquie au XIIIème siècle.

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